La dîme est un sujet qui divise, questionne et titille les entrailles : certains la voient comme un commandement divin, d’autres comme une tradition religieuse dépassée. Pourtant, derrière cette pratique se cache un principe spirituel puissant, qui touche à notre relation avec l’Abondance, la Gratitude et la Confiance. La première fois qu’on m’a expliqué qu’il ‘fallait’ donner 10% de mes revenus à Dieu, ça a fait tilt dans ma tête. Je ne parle pas d’une révélation ou d’une ascension spirituelle, mais bien le contraire. Je suis rentré en guerre avec moi-même. Et c’est précisément ce que la dîme vient réveiller en nous.
J’ai compris à quel point j’étais conditionné par la peur et le jugement. J’ai aussi vu à quel point j’étais attaché à ‘mes’ sous.
Observons ensemble la créativité argumentative que j’ai déployée pour tenter de m’émanciper de cette coutume ? Je voyais ça comme une arnaque spirituelle ingénieuse pour extorquer les moutons crédules. Une ponction supplémentaire pour maintenir la tête du petit peuple sous l’eau. Pourquoi donner le peu d’argent que j’ai à une église qui en a déjà des millions ? Si Dieu est omnipotent, qu’en a t’il vraiment à faire de mes sous ? Je refuse que mon maigre salaire remplissent les poches d’un pasteur véreux. Je donne déjà 25% de mes revenus à l’Urssaf sans compter les taxes et impôts qui s’abattent constamment sur nous. Je ne peux pas donner plus. Si je gagnais plus, ça ne me dérangerais pas de donner, mais là, on est vraiment ric-rac. Et puis, c’est une règle religieuse issue de l’ancient testament, et elle ne s’applique plus au 21ème siècle. Bref, ceci n’est qu’un minuscule échantillon du processus de résistance que j’ai traversé.
J’étais tellement aveuglé par mes croyances que je suis passé à côté de l’essence même de cette pratique. Au fond de moi, je savais bien que cette abondance de contre-arguments n’était qu’un mécanisme de défense visant à me protéger de la peur du manque. Alors j’ai médité, j’ai prié et j’ai même ChatGPTé… C’est en baissant les armes qu’on retrouve la paix. C’est aussi en revenant à son Pourquoi qu’on redonne la parole au coeur. Ce n’est pas à Dieu, à l’Église ou au Pasteur que j’offre ma dîme, mais à moi-même et à ma liberté. C’est un acte de foi, de confiance et de souveraineté. C’est aussi un acte psychomagique qui me permet d’incarner ma pleine puissance créative. Si j’y crois, ça marchera.
L’abondance ne vient pas après le don, elle s’active par le don. Celui qui donne malgré ses limitations ouvre une porte à quelque chose d’encore plus grand. Je vois la dîme comme une goutte d’eau dans mon océan de bonheur. Elle m’aide à dépasser mes peurs du manque en matérialisant un acte de foi désintéressée. Pour être totalement transparent, j’ai commencé à honorer ma dîme en me disant que ça m’apporterait les faveurs de Dieu. Un vague espoir de retour sur investissement - une vieille manie d’entrepreneur. Mais j’ai très vite lâché cette idée. Elle n’est pas alignée avec ce jeu. Car oui, je vois ça comme un jeu. Un jeu entre moi et mes peurs, moi et mon envie d’incarner la confiance totale en la Pronoïa (la certitude que l’Univers conspire en ma faveur). Je m’efforce à ne plus mettre l’argent entre mes convictions et mes rêves. J’aspire à un monde de générosité, et forcément, ça commence par moi.
On pourrait me dire que c’est mieux de donner directement aux pauvres, ou soutenir des projets sur internet mais rassurez-vous, je le fais aussi. Ma dîme est un truc à part, en plus. C’est un engagement personnel avec Dieu. Je pourrais en effet la donner à une personne dans le besoin, ou acheter des arbres et les planter dans des parcs, mais pour moi, c’est un autre jeu. Donc, je préfère donner anonymement aux églises que je fréquente. J’ai la certitude que ma contribution servira pour le meilleur de l’humanité. L’argent doit circuler, et même s’il est temporairement figé sur des comptes banquises, la fonte glacière est inévitable… La Dîme, c’est un don inconditionnel, sans l’attente d’une satisfaction personnelle. Je donne en toute confiance sans avoir besoin de savoir à quoi sert cet argent. Je ne donne pas en espérant recevoir des réponses à mes prières, ou l’approbation de mes pairs. Je donne parce que je veux me libérer de cette peur de manquer. Je donne parce que c’est le monde auquel j’aspire et enfin, je donne parce que je reçois déjà tellement. Je donne parce que je suis Abondance.
Ma vie a besoin de mouvement, de prises de risques et d’actes de foi. Ainsi soit-il. Je vous parle prochainement de mon voyage en Colombie...c'était oulala magique! Kevin, en direct du Kentucky
Bon voyage Kévin !
Salut Kevin !
La dîme est plus une bénédiction qu'un commandement, tu as raison.
"Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, Afin qu'il y ait de la nourriture dans ma maison ;
Mettez-moi de la sorte à l'épreuve, Dit l'Éternel des armées.
Et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux,
Si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance.
(Malachie: 3.10)
Soit béni mon frère !
LionelXL