Le lutin en chacun de Nous

L'art de servir l'humanité

J’ai toujours aimé aidé et même affirmé que c’était une de mes principales qualités.

Si ma mémoire est bonne, je dirais que cet élan de générosité m’est venu d’un livre pour enfants dans lequel des lutins s’activaient la nuit pour aider les gens en secret. Ils rangeaient tout l’atelier du cordonnier qui croulait sous le chaos, ou s’occupaient de la fournée du boulanger qui s’était écroulé de fatigue.

Des coups de mains magiques, sans laisser de signature, ni d’attente en retour.

J’étais converti!

Avec mes frères et soeurs, on se faisait des opérations lutins le soir quand ma mère était couché et on nettoyait la cuisine de fond en comble. On éprouvait une joie inouïe à voir son sourire le lendemain. C’était comme une mission de vie qui nous animait du plus profond de nos entrailles.


J’ai 42 ans en ce moment, et le petit lutin en moi reste bien actif!

Je jardine en mode ninja dans ma communauté, je ramasse les bouts de plastiques qui pensaient pouvoir s’échapper dans la nature, et je consacre ma vie à oeuvrer pour l’association que j’ai crée. 

Lutin Power Forever !!!!

Le but premier de korAkor (mon asso) est très simple: contribuer positivement à l’humanité toute entière, du mieux qu’on peut, partout et à tout moment.

Peu importe sous quelle forme, mais aider pour rendre la vie encore plus formidable.

On a crée des petites écoles dans des villages isolés d’Amérique centrale, semé des vagues d’amour et de couleurs dans nos sillons, et contribué au mieux qu’on pouvait pour soutenir des projets agricoles dans pleins de pays.

Ça va bientôt faire 18 ans qu’on oeuvre avec notre Association (créée en 2007) et j’ai l’impression d’en être qu’aux premiers pas de notre mission.


La vie est courtement longue et je nous souhaite encore de longues années d’activités.


Après cette longue introduction, je tenais à vous partager un épisode récent qui vient réanimer ma passion pour l’enfance et mon désir ardent de recréer un centre communautaire quelque part sur la planète.


Pour les fêtes de Noël, nous avons collaboré et servi aux côtés de Christ Fellowship pour offrir une journée festive à plus de 400 enfants issus des milieux ‘défavorisés’ (je n’ai pas le terme exact et n’aime pas trop ce genre de mot valise, mais en clair, pour des enfants qui n’ont pas une vie très rose au quotidien).

C’est donc pour la grande famille du ‘The Boys and Girls Club’ que nous avons organisé une journée Magie de Noël. On était une très belle équipe de volontaires - des grands et des beaucoup moins grands.

Et puis nous, on est venu en Tribu - la Tribu korAkor.

La formule mathématique c’est: 
korAkor (une asso) + Christ Fellowship (une église) + The Boys and Girls (un club) = Gros kiffe collectif !!! 

C’est ça dont je parle quand je vous parle de Symbiose, avec un grand ’S’.

C’est quand l’humanité se retrouve pour jouer à rendre la vie encore plus belle pour tous et toutes!

Y'’avait (Yahvé) Gina, y'avait Mylee, y'avait moi, et y'avait même Natalia, notre yogi colombienne, venue en soutien.

Pour nous, c’est offrir un cadeau que d’inviter quelqu’un à faire son Seva (service volontaire et désintéressé - on dit aussi Karma Yoga). Servir est un acte tellement enrichissant pour l’âme et le coeur. C’est une pratique, un temps de don de soi, bref, un truc méga beau et je vous encourage à trouver et multiplier vos opportunités à servir.

D'ailleurs, on aura toujours des propositions pour toi si tu veux servir au sein de korAkor. Je te dis comment tout en bas du mail = Seva.

Je te raconte vite fait les grandes lignes de la journée pour que tu puisses quand même être témoin de la beauté du cadeau, et j’aimerai ensuite te parler de ce que cette journée est venue éveiller en moi.

Une journée de rêve:

Tous les bénévoles se sont retrouvés devant le Club vers 8h, café en main, arborant fièrement les couleurs de Noël, de leur église, et de leur joie d’être ici. En clair, tout le monde est coloré à souhait.

On décharge les camions et on planifie la mission du jour. On fait une prière collective pour remercier cette opportunité, et pour bénir cette merveilleuse communauté.

Et c’est parti !

Nous leur avons concocté 8 activités, et c’est par petits groupes que nous allons les guider au travers de cette aventure.

Je fais équipe avec Miss Beverly, une mamie Dominicaine avec qui je joue déjà au Pickle Ball (une fusion entre le tennis et le ping pong). On se retrouve avec un groupe de 8 filles, de 5 à 11 ans. Des afro-américaines, une philippine, une hispanique, 1 caraïbe, 1 latina. Elles sont si belles, avec des tresses sophistiquées, des ondulations de cheveux laquées sur leur front, ou des petites couettes mignonettes emmêlées de rubans colorés. Elles m’approchent avec un peu de retenu et sans doute de déception car elles se retrouvent avec ‘une vieille’ et un barbu chevelu vêtu d’une chemise rose avec des flamants festifs. On fait connaissance et je découvre leurs prénoms: y’a Dayna, Yazmin, Jade, Ava, Bella, Alisha, Tyreesha…

Ma mission est simple: infuser mon grain de folie et amplifier chaque activité avec mes petits ateliers. Les mêmes que j’organise pendant mes Camps et Stages, mais cette fois, j’y vais avec des pincettes pour m’adapter à mon public…c’est du Level Up version édulcoré.

Pour le premier atelier, elles devaient colorier un petit ornement en bois pour leur sapin. Pour ajouter un petit +, je les ai invité à écrire un mot, à poser une intention et à signer et dater au dos, comme un pacte avec elle-même.

Je leur ai ensuite proposé de l’offrir ou de le dédié à quelqu’un.e. Pour la majorité (et peut-être influencées par la toute première), c’était à leur BFF, leur ‘Best Friend Forever’. Un joli rappel à quel point l’amitié est importante dans nos vies, donc si vous avez un ou une meilleure pote, pensez à leur envoyer une dose d’amour. 

On passe ensuite à une session de tatouage en paillette, et là, je retrouve Gina et Natalia qui animent l’atelier. On a 15 minutes pour tatouer 8 filles qui doivent attendre leur tour en file indienne. Quenini! Pas chez korAkor. On utilise le billard comme un plateau de jeu improvisé et je leur partage mes jeux de dés et mon yoga des doigts. Natalia enchaîne sur une session yoga acrobatique alors que Gina leur souffle des paillettes de gentillesse dans le coeur. 

Y’a brouhaha de joie qui résonne dans tout le gymnase. On sent la montée énergétique du lieu. Ça va très vite, c’est intense et dynamique. 

J’ai l’impression de jouer au berger troubadour et de devoir mener mon troupeau à travers toutes ces contrées et obstacles. D’ailleurs, en parlant d’obstacles, le prochain atelier est une course d’obstacles en mode chateau gonflable. Alors qu’il avait fait grand soleil toute la matinée, une bruine généreuse s’abat sur nous et rend le parcours encore plus glissant (donc marrant) et humidifie abondamment nos vêtements (donc souvenir mémorable). Je cours à côté d’elles en les encourageant, comme un coach militaire qui aurait bu de la soupe de bisounours. J’organise des petites courses avec les yeux fermés et célèbre leurs victoires avec des ‘high five’, des accolades et des checks Rasta. 

Petit clin d’oeil du Divin, un arc-en-ciel apparait pour confirmer que nous sommes au bon endroit, au bon moment et avec les bonnes personnes. Amen!

On retourne tout trempées dans le gymnase, et c’est au tour d’un des pasteurs de leur parler du 'plus beau cadeau qu’ils puissent s’offrir dans la vie' = une relation personnelle avec Jesus. Je n’ai pas l’impression qu’elles soient très réceptives au message, mais ce qui est sûr, c’est qu’elles ont toute mon attention. 

C’est le 4ème ateliers de la journée et les voilà qui se chamaillent presque pour être assise à côté de moi ou même sur mes genoux. J’essaye tout de même de conserver les limites de la bienséance américaine qui voit (presque) d’un mauvais oeil le fait qu’une enfant de 8 ans s’assoie sur les genoux d’un quarantenaire encore inconnu il y a une demi-heure de ça. Et je comprends tout à fait, même si une part de moi regrette que notre société en soit arrivée là. Mais bon, chaque chose en son temps, et pour cette journée, je veux bien mettre mes idéaux de côté. 

La prochaine étape est la plus excitante et c’est Mylee (notre fille de 10 ans) qui chapote l’atelier. C’est le moment des cadeaux!  On dirait qu’un tsunami de trésors s’est déversé sur le terrain de basketball et chaque enfant peut choisir 2 cadeaux. Tout est neuf et je suis surpris de voir qu’il y a de très jolis (onéreux) cadeaux! On essaye de garder le calme et de trouver une méthodologie adaptée, mais il faut vite se rendre à l’évidence - on a lâché un troupeau de souris affamées dans un champ de fromage, et les chats s’emmêlent les vibrisses (les moustaches). Qu’importe! Les enfants sont lumineux et gonflés à bloc d’amour, et c’est ce qui compte le plus au final. Au diable la bienséance et l’ordre. Laissons régner le chaos, au moins pour cette activité.

Place à la pause sucrée et à l’atelier décoration de cookies suivi d’un grand bol de chocolat chaud qu’ils remplissent de chamallows, de sucre d’orge pilé, et de noix de coco toastée, le tout recouvert d’une épaisse couche de crème chantilly. Aujourd’hui, on ne compte ni les calories, ni les potentielles caries. ‘Mes filles’, qui ne veulent à présent plus me lâcher, s’en mettent plein les vibrisses (je te remets ce mot une seconde fois comme ça tu le retiens). On prend le temps de discuter, de faire des dance Tik Tok, et de se raconter des trucs qui n’ont pas grande importance. 

L’essentiel est dans le subtil, dans ce cadeau mutuel qu’on s’offre et cette rencontre qui restera gravée dans nos mémoires.

On conclu la matinée par un stand de hot dogs et d’hamburgers offerts pour la communauté. Tout le monde est convié à partager une bouchée de félicité et je prends un plaisir fou à voir les enfants raconter leur journée à leur parents ou gardiens. 

Ils ont les yeux pétillants de joie et c’est ce qui rempli en profondeur mon grand Moi. 

Chacun repart avec un abondant sac de provisions et un gros câlin; Je nous souhaite d’un jour se recroiser sur les chemins de la vie.

Elles disparaissent aussi furtivement qu’elles sont arrivées et me laissent chargé une énergie vitale incomparable. C’est à ça que sert mon passage sur Terre!


Je retrouve ma famille et c’est unanime: Servir nous rempli de joie, de sens et d’humilité.

C’est avant tout pour cette raison que nous avons crée korAkor il y a tant d’années et nous confirmons notre ferme volonté de continuer à oeuvrer pour le meilleur de l’humanité.



Je voudrais conclure sur le fait que tout ça, c’est un peu grâce à ‘mon’ argent. C’est moi/ma famille qui a payé un peu pour ça, du moins pour un échantillon de tout ça. J’offre ma dîme (10% de mes revenus) à l'église Christ Fellowship pour qu’elle puisse à son tour servir sa communauté et bien plus. C’est avec les sous de tous les membres de cette église qu’on a financé cette journée (et pleins d’autres projets inspirants). 

Donc OUI, l’argent de ma dîme sert à Dieu et NON, il ne va pas dans les poches d’un pasteur véreux. Cette journée a été dédiée, portée et bénite par Jesus et son message de l’Amour universel. 

Perso, je trouve ça tellement beau et noble! Ça fait sens. 

Mais on peut faire ça au nom de Buddha, de la biodiversité ou même de korAkor. Peu importe, tant que c’est fait avec Amour et Générosité…

C’est le message en action qui compte pour nous…

Je reparlerai très prochainement de la Dîme et de ce que ça a transformé chez moi de l’honorer.

D’ailleurs, j’offre personnellement une seconde dîme à korAkor. Une autre bouchée de 13% de mon salaire est offert à cette association que je porte avec bonheur! 

Bref, on en reparle prochainement…


J’aimerai à présent vous parler de mes reflexions personnelles sur cet évènement, sur ce que ça déclenche en moi et sur l’avenir de korAkor (et comment vous pouvez oeuvrer à nos côtés)

Je vous en reparle au prochain épisode, donc restez connectées en vous abonnant à mon blog ‘Le Troubadour de l’Amour’.


Et si tu ressens l’élan de pratiquer ton Seva à nos côtés et de soutenir nos projets, écris-moi personnellement et présente-toi. On te guidera sur la marche à suivre: info@korakor.org


Vive la vie et ensemble prenons soin de notre merveilleuse humanité (celle qui bouillonne en toi et en chacun de nous)

Je Nous aime

Kevin

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