J’aurai pu tout me faire voler et j’ai fini par boire un coup avec eux… Ce matin, je te raconte une petite histoire qui en dit long sur nos croyances, sur ce qu’on se raconte de ce qu’on voit! Ça devrait t’aider à mètre en perspectives certaines ‘fausses’ idées que tu te fais du monde.
Mais avant de commencer j’en profite pour te rappeler qu’on organise une Retraite Silencieuse, du 15 au 21 mai, dans le Tarn, et que tu peux venir jouer avec nous. Il nous reste deux chambres dans le gîte, donc 2 opportunités de co-créer. Si tu veux vivre la Retraite comme on le propose, c’est possible. Si tu veux venir sous une autre formule, on peut en discuter aussi. C’est un créneau ouvert pour créer de la Symbiose et du cokiffage… Contacte-moi rapidement pour passer à l’action, comme ça on te prépare un truc de ouf. — Je reprends le fil de mon histoire ;) Tu connais cette formule? “Ce n’est pas ce qui t’arrive qui compte, Mais ce que TU fais AVEC ce qui t’arrive”. J’étais garé aux pieds des falaises, seul au monde, sur un parking délaissé. Et comme chaque matin je pianotais sur mon ordinateur pour pondre mes récits poétiques. Il était 7h45 quand un van blanc s’est approché tout doucement. À bord, deux italiens moustachus avec une mine un peu fatiguée. Ils s’arrêtent devant ma fenêtre, me regardent quelques instants, et observent mon camping-car. Je les salue de la main et leur envoi mon plus grand sourire matinal. Il sortent brusquement du véhicule et viennent droit vers moi. Y’a le plus jeune qui disparait derrière mon camping-car et l’autre qui vient à ma fenêtre. “Vuoi fromaggio? - Che???? Lui lançais-je dans mon plus parfait italien. - Tengo formaggio di cabra, pecorino, vino rosso, oglio, salchicha de sanglier, pâté de cochon, Mirto… C’est alors qu’il ouvre la porte coulissante de son van et que je vois son petit stand fermier emplis de délices à apéritifs. Alors forcément que je sors, que je goûte aux fromages, que j’en profite pour un chupito de grappa (eau de vie) et que je fais 55€ d’emplettes à la sauvette. Entre temps le plus jeune revient. Il avait besoin de vidanger sa vessie.
Ils produisent tout eux-mêmes et vendent leur vin dans des bouteilles en plastique de 2 litres. Bon, j’avoue, c’est pas super pratique quand on voyage en solo car ça ne se garde pas, et qu’il faut en venir à bout rapidement (y’a pas de conservateurs ni de sulfites - vive le vin vivant!). On s'en fera avec le groupe qui vient du 1 au 9 mai! (y'a 1 place si tu veux). Me voici donc forcé de rencontrer des gens et de partager…ou de me faire 'zirzir' en solo. Merci l’univers! Tu tombes à pique(ette) :)
Le vieux m’explique quelques trucs intéressants sur leurs vignes, sur la récolte des oliviers et on se quitte avec une jolie poignée de main et un grand sourire! Arriverderci les amis! J’arrive un poil en retard pour mon RDV d’escalade, mais tout à fait excusable avec la promesse de leur faire goûter ce délicieux vin artisanal. Je retrouve mes deux américaines et un couple de français qui trainaient dans le coin. On discute de tout et surtout de grimpe, et rapidement ils me demandent si j’ai trouvé un endroit sécurisé pour dormir dans mon van. “Oui, je suis tout là haut, perché dans les collines, seul au monde, venez donc me rejoindre ce soir. J’ai du bon vin! Vous aurirez un peu de Pof* pour moi svp ?” (*magnésie pour l’escalade) S’ils me demandent ça, c’est parce qu’ils ont eu très peur ce matin. Ils ont vu un van blanc, "sûrement des gars de la mafia locale", rôder très tôt autour des vans pour voir ce qu’ils pouvaient voler. Ils ne se sentent pas en sécurité et vont sûrement opter pour un emplacement payant dans le camping du village. C’est à ce moment même que le dît ‘van blanc’ passe prêt de nous.
“Tiens, justement, c’est eux!” Dit-il en chuchotant. Leurs visages (celui des français) se sont décomposés et j’ai pu observer une forme d’agressivité dans leurs regards, de crainte et de méfiance. Des yeux qui disaient: “J’ai peur que vous me vouliez du mal” (c’est ce qu’on appelle la paranoïa). “Faut vraiment faire gaffe ici, les italiens sont réputés pour voler tout ce qui traine.” Le van passe à côté de nous, il s’arrête, je reconnais mes deux compères fermiers, je vais à la fenêtre les resaluer (ça faisait à peine 20 minutes qu’on s’étaient quitté), il me servent un second chupito de grappa (il est 8h du mat!) et je leur souhaite encore une fois une merveilleuse journée. Merci d’exister les amis! (Au cas où tu ne le savais pas, je suis un adepte de la paysannerie (pas de l’alcool de vie!!!). Achetons en direct et du bon idéalement!!!). ‘Les voleurs’ n’existaient au final que dans leur imaginaire. S’ils passaient au ralenti, c’était simplement pour voir si les gens étaient réveillés, sans les gêner. Et puis c’est toujours intriguant de voir la diversité des vans… je fais pareil. Voila, pour moi la vie c’est un peu comme ça. On se fait des idées, souvent des fausses idées. On colle des étiquettes et on se passe les peurs comme un ballon de rugby.
J’avoue que si je n’avais pas vu le van dont ils parlaient, mon esprit auraient pu être contaminé par cette idée. Je me serais demander s'il fallait faire plus attention à mes affaires? M’assurer que toutes mes fenêtres soient bien fermées quand je pars grimper? Ne pas rester isolé là haut et me rapprocher des autres vans? Le pire c'est que je me demande même si j'aurai 'passé le message à mon voisin', en le mettant en garde d’un van blanc non identifié et potentiellement dangereux? "C'est connu, les italiens sont ..." Tu vois le délire!!! Non de non, je ne veux pas vivre avec la peur au ventre! J’ai confiance en la vie! PRONOÏA Et puis, que ceux qui veulent voler volent, et celles qui veulent aimer aiment! Quand je médite sur ces notions, je me dis qu’il y a encore pleins de choses que je me raconte sur la vie, pleins de fausses histoires dont j’ai hérité et qui viennent s’immiscer entre mon kiffe et la réalité. Je suis excité de continuer ce chemin existentiel... Moralité: Mets de l’huile (d’olive et de coco) dans ta vie! Et achète-la à des petits producteurs. Comme ça, le ballon de rugby, et bien il te glisse dans les mains… Petite histoire à part; mon âme d’entrepreneur ne peut qu’admirer ce modèle économique et je verrai bien quelques produits supplémentaires pour élargir leur offre (pains, croissants, barquette repas du midi, café chaud, fruits, viande pour chiens, visite de la ferme, repas familial et traditionnel…. bref, mon cerveau s’enflamme à imaginer les possibles. Je kiffe l’idée que des petits vendeurs ambulants fassent l’approvisionnement des campagnes - surtout dans des contrées où il n’y a pas de marché hebdomadaire. Ça peut être tellement beau comme métier (et rentable!). Ouvrons les yeux, ouvrons le coeur…et ouvrons les portes de nos vans pour présenter tous nos trésors. Vive le porte à porte! Merci de m’avoir lu… Et toi? Tu vendrais quoi si t’étais ambulante? Des coupes de cheveux? Des tisanes? Des massages? Des plantes? Love love love Baba Bear Prochain séjours: * 1-9 mai, Vanlife en Sardaigne - escalade, rando, projt perso, coaching, jardungle...vin rouge et formage de brebis! *15-21 mai, Retraite de Silence et/ou Coaching Perso pour Projet Pro, Tarn Nord * 3-4 juin, Stage Jardungle, 2-3 jours, entre Tarbes et Toulouse (???)